Les systèmes de transport intelligents, École Polytechnique de
Montréal
systèmes d'information opérationnels
Fonctions
Ces systèmes visent à fournir à l'opérateur de transport des
moyens lui permettant de gérer ses ressources dans le cadre de l'offre
de service, en plus de faire le lien entre les données planifiées et
les données observées, souvent colligées par des instruments de haute
technologie tel que les capteurs GPS et les compteurs automatiques.
Schéma des composantes du SI-opérationnel
Le système d'information opérationnel s'appuie sur les gens qui
oeuvrent dans les organismes de transport et qui possèdent
l'expérience et le savoir-faire en matière d'opération. Que ce
soit pour le transport collectif ou l'enlèvement de la neige, des
logiciels sont utilisés pour procéder à la préparation des parcours
des véhicules sur le réseau routier. D'importantes bases de
données territoriales (connaissance de la voirie) et opérationnelles
(connaissance des actions) doivent être utilisés et mises à jour
continuellement.
Le problème des itinéraires improductifs (HLP)
Les sociétés de transport qui offrent des services d'autobus sur
leur territoire doivent gérer les itinéraires
"improductifs", qu'on appelle aussi "haut-le-pied"
(HLP). Il s'agit des déplacements d'autobus pour lesquels il n'y
a pas de passagers à bord, soit les trajets entre le garage et les
débuts et fins de ligne (injections), et les trajets entre deux points
d'injection de lignes,
appelés interlignes. La longueur et la durée de ces itinéraires HLP doivent être
minimisées afin de réduire les coûts d'opération du transporteur.
Tournée de véhicules:
concepts

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Pour chaque itinéraire HLP, un second type d'optimisation est
nécessaire. Il s'agit de minimiser le temps de parcours (=argent)
entre les points de départ et d'arrivée. Dans le cas de la
STCUM, un système d'information opérationnel est utilisé pour:
- déterminer le "meilleur" itinéraire à emprunter sur
le réseau routier entre les points de départ et d'arrivée.
- identifier, mettre en forme et transmettre aux chauffeurs la liste
des rues à emprunter pour effectuer le trajet.
Le réseau routier utilisé pour effectuer les calculs comprend non
seulement l'ensemble des rues où peuvent circuler des autobus, mais
également les chemins privés de la société de transport. Par exemple, à la
station de métro Honoré-Beaugrand, certains chemins autour des
édicules ne peuvent être empruntées que par les autobus de la STCUM;
ils sont intégrés au calcul. La BDD territoriale ne peut donc
pas être directement déduite des produits commerciaux sur le marché,
car elle est propre aux activités de la société de transport.
À la STCUM, les itinéraires sont d'abord pré-déterminés par un
calculateur de trajets, puis validés par les répartiteurs selon le
principe de la planification interactive (voir encadré à droite).
MADINTER, logiciel utilisé à la
STCUM pour la gestion des itinéraires HLP

Les parcours de déneigement
La gestion et l'organisation des parcours de déneigement fait partie
des préoccupations de la plupart des services de travaux publics des
municipalités québécoises. En effet, il s'agit de déterminer,
tout en minimisant les coûts et les impacts sur la population, les
parcours que les véhicules de tassage, ramassage et soufflage de la
neige doivent emprunter dans les rues.
Il est certes possible "d'optimiser" ces parcours,
c'est-à-dire de s'assurer d'avoir le meilleur agencement selon un
algorithme mathématique particulier. Cependant, en pratique, ces
solutions ne sont pas directement utilisables par les opérateurs.
Ces derniers sont au fait de plusieurs problèmes présents sur le
terrain d'opération et qui ne peuvent pas être directement pris en compte par
les algorithmes mathématiques. Il faut donc utiliser la
planification interactive afin d'intervenir sur les caractéristiques
des parcours et les modifier à la guise des opérateurs.
Le logiciel MADNEIGE

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Qu'est-ce que la planification interactive?
Il existe dans le domaine des transports une
panoplie d'instruments visant, par le biais d'algorithmes
mathématiques, à optimiser le fonctionnement des systèmes de
transport en diminuant les coûts (=temps de parcours, combinaisons
efficaces de services, etc.). En pratique, les solutions
"à l'aveugle" sont peu adaptées aux opérations
courantes. La planification interactive vise plutôt à
intégrer le savoir-faire des gens du milieu dans un système qui
leur permet de modifier interactivement les composantes
calculées. Le répartiteur s'y appuie sur un calculateur
interactif et sur des bases de données géographiques pour
préciser l'information qui s'avère inexacte.
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