Résumé
« L'indifférence est le plus bas degré de la liberté » (Descartes)
La sagesse pourtant, en presque toute chose et dautant plus en transport urbain, se décline sous diverses dimensions. Comme les 4 singes de la sagesse, il sagit de ne rien voir, de ne rien dire, de ne rien entendre et
de ne rien faire.
La présente esquisse de réflexion porte sur le transport urbain dans la Grande Région de Montréal, où vraisemblablement, malgré la considérable connaissance que nous avons de la mobilité (depuis les probantes enquêtes Origine-Destination de 1987, 1993, 1998 et 2003), la gouvernance, dans sa grande sagesse, manifeste peu dintérêt pour la reconnaissance des éléments suivants :
La situation des transports est une question déquilibre, où loffre et la demande sexpriment à un prix accepté/acceptable, qualité que lon ne veut pas voir dans un monde où la congestion est la résultante globale (systémique) de choix individuels;
La dimension économique du transport sapprécie évidemment par les opportunités de toutes sortes amenées par la présence dinfrastructures organisées en réseaux; on nen dit que peu de choses ;
Les conséquences sur lenvironnement sous formes dexternalités multiples (énergie, pollution, accidents, gaz à effet de serre,
) font partie des choses que lon ne veut entendre;
Réaliser, par compréhension éclairée et décisions pertinentes, un système équitable, possiblement autorégulateur à partir du moment où les responsabilités de compensation sont assumées, ne constitue pas un geste à faire.
En guise dinvitation à la réflexion, la communication comporte quelques représentations de divers types constituant un bilan « géopolitique » des interactions de toutes sortes sur le marché des transports de Montréal (mesures tirées des enquêtes O-D exploitées par lapproche totalement désagrégée propre à MADITUC):
Dynamique des migrations quotidiennes, un jour moyen de semaine;
Occupation de la ressource Centre-Ville par les personnes et les autos;
Utilisation des ponts par les résidents des divers territoires;
Place du stationnement dans la mobilité motorisée.
Pour la Grande Région de Montréal, un bilan des consommations respectives des modes motorisés, eu égard au coût de la congestion estimé à plus de 700 millions de $ annuellement (étude du M.T.Q.), conduit à lestimation de diverses mesures virtuelles de compensation (péage urbain, taxe sur lessence, taxe sur stationnement) ainsi quà un cadre danalyse de la valeur du transport en commun.
Pour fins dintégration, les principaux éléments de la présentation « effets distributifs des infrastructures de transport routier et en commun à Montréal » (Entretiens Jacques-Cartier 2004) sont repris dans leurs éléments de mesure. |