Résumé
Les besoins d'estimation de la demande de transport des personnes pour un horizon de moyen ou long terme sont toujours aussi criants. Ainsi, il est particulièrement intéressant de revenir à des approches plus fondamentales, si possible empreintes de logiques et de réalités plus faciles à partager et communiquer.
Dans les récentes années, des travaux (Girard, Chapleau, Bussière) axés sur l'analyse des données dérivées des grandes enquêtes Origine-Destination ont montré l'importance de la démographie dans la prévision de la demande de transport. En outre, une analyse plus approfondie de ces données a mis l'emphase sur l'importance des évolutions temporelles et spatiales de la mobilité, en focalisant sur des facteurs comme la motorisation personnelle, la participation des femmes au marché du travail, la localisation géographique, etc.
Dans le contexte, le Ministère des transports du Québec, en collaboration avec les chercheurs du groupe MADITUC, ont souhaité faire l'expérimentation d'une approche nouvelle de modélisation de la demande, en intégrant, simultanément, plusieurs dimensions, dont:
- l'utilisation de prévisions démographiques du B.S.Q. finement spatialisées (cohortes de 5 ans, par sexe et zones de C.L.S.C.);
- la projection d'un rattrapage dans la participation des femmes au marché du travail;
- la projection des effets d'un rattrapage de motorisation par les femmes;
- l'appréciation de l'attractivité relative des zones par prise en compte de l'évolution observée dans les différentes enquêtes Origine-Destination des tendances pour les déplacements motif travail;
- l'intégration de ces facteurs dans une gestion totalement désagrégée des informations sur les déplacements, autorisant ainsi l'affectation des déplacements sur les réseaux routiers (700 zones EMME/2) et de transport collectif (1500 zones ou coordonnées x-y MADITUC). |